djerba discovery

Djerba Discovery

Djerba Discovery

Djerba discovery ou comment sortir des clichés touristiques qui collent à l’île et aller à la découverte de la Djerba profonde et traditionnelle, c’était notre but pour ce voyage de 4 jours entre terre et mer.

Arrivée 6 heures du matin au port d’Ajim où le lever du soleil et son scintillement sur la surface de la mer nous donnaient déjà les prémices de notre séjour sur l’île.

djerba discovery: première journée

Première visite, après avoir déposé nos bagages à l’auberge de jeunesse de Houmt Souk : le Musée du Patrimoine qui a pour vocation de servir de plate-forme pour la découverte du patrimoine traditionnel djerbien dans sa totalité, comme les activité économiques, l’architecture, les paysages, les us et coutumes.

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Nous nous sommes ensuite rendus dans la petite boutique du plus vieux mais aussi l’un des derniers tisserands de joncs et feuilles de palmes dont il se sert avec une dextérité admirable pour créer nattes, coufins, chapeaux…

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Déjeuner et sieste bien mérités après notre nuit passée dans le bus, ensuite la plage de Sidi Yati nous a offert brise fraîche et petites vagues très agréables.

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djerba discovery: deuxième journée

Le lendemain matin nous voilà  plongés dans une atmosphère complètement atypique, un petit village authentique à Erriadh où le street art a investi les vieux murs des maisons ; le visiteur est complètement sous le charme, entre la découverte des œuvres picturales à chaque coin de ruelle, les couleurs éclatantes des bougainvillées qui tombent en cascades, l’architecture ancienne et les petits rajouts et détails subtils conçus par de nouveaux propriétaires.

Nous partons alors vers la localité de Mahboubine pour la visite de Menzel El Kateb, maison d’hôtes d’architecture purement Djerbienne, sur un parc de 8 hectares planté de palmiers et d’arbres fruitiers, un véritable havre de paix.

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De nouveau sur la route de Midoun vers un très vieux palais unique en son genre à Djerba vu qu’il est de style architectural typiquement tunisois. Il s’agit du palais Ben Ayed, dans la localité de Houmt El Gaied, une grande partie est complètement tombée en ruine, mais une aile, peut-être la plus importante, ou la plus belle, demeure presque intacte grâce à la présence d’une famille de gardiens qui veillent sur ce patrimoine.

Les plafonds de bois peint admirables (sur l’un d’eux sont transcrits quelques vers sacrés d’El Boussiri, poète égyptien du 13ème siècle), ainsi que les faïences de sols et de murs, les colonnades et les chapiteaux de marbres témoignent de ce qu’ont pu être le faste et l’opulence de cette demeure de noble, nous laissant émerveillés et tristes en même temps.

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Nous partons ensuite visiter la Ghriba avec ses magnifiques faïences bleues, ses lampes à huile et les chants psalmodiés. Deux différentes légendes sont attribuées à la construction de la synagogue : l’une, attestant que des prêtres hébreux se seraient installés à Djerba après la prise de Jérusalem et auraient construit l’édifice religieux en y incorporant un élément de l’ancien temple de Salomon détruit.

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La seconde légende attribuant l’appellation de Ghriba « l’étrangère…l’inconnue.. »  à une jeune fille vivant seule sur cette colline et dont on fit une sainte après qu’elle ait été retrouvée morte mais non calcinée alors que sa cabane avait entièrement brûlé.

Les habitants commencèrent alors la construction du bâtiment en sa mémoire.

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Après ces nourritures spirituelles, à nous le fameux brick concocté dans le quartier juif à Houmt Souk, un petit apéritif avant notre déjeuner à l’auberge.

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L’après midi nous allons découvrir le magnifique musée de Guellala, entièrement conçu et financé par des habitants de l’île qui se sont fait un devoir de reproduire à l’identique l’architecture traditionnelle de leur île, sur une belle esplanade dominant le village de Guellala et la mer.

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A l’intérieur y sont représentées toutes les scènes de la vie quotidienne de l’île, de la mouture des céréales et des épices aux cérémonies de mariage, circoncision, au tissage, à la danse, à la pêche… tout y est, dans un cadre lumineux et agréable.

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Le soir nous sommes invités à rejoindre l’association « Djerba Insolite » dans leur local à Houmt Souk, ce sont de jeunes Djerbiens qui ont eu à cœur de faire la promotion de leur île dont l’originalité, l’histoire et l’authenticité restent toujours à découvrir pour les tunisois et les étrangers.

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djerba discovery: troisième journée

C’est avec et grâce à leur collaboration ainsi que l’AJEM que nous partons le Lundi matin tôt pour une longue sortie en mer, à partir du port de pêche de Borj Jlij, jusqu’à une petite île rocheuse appelée « Dzira ».

4 pêcheurs se sont fait un plaisir de nous expliquer leur système de pêcherie fixe en pleine mer: la « Zerba », des branches de palmiers sont ancrées dans l’eau, les épines aidant à la fixation, formant des couloirs qui vont en rétrécissant jusqu’à arriver à la « drina » sorte de panier où le poisson est piégé. Ces assemblages sont aussi conçus selon les courants marins.

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Après la baignade, nos « rais » ont ensuite tiré fièrement leur « drina » et leurs filets où frémissaient crabes et paraclets (« sbares »).

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Le phare du port de pêche de Borj Jlij au point Nord Ouest,est le plus ancien de l’île (16ème siècle), édifié sur les traces d’un fort espagnol « la tour de Valgarnera ».

De retour sur la terre ferme nos amis de l’association nous ont généreusement offert citronnade et « bsissa » à volonté, avant de repartir vers une autre dégustation de brick dont décidément on ne peut plus se passer ..

 

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Sur la route un membre de l’association Djerba Insolite nous explique comment les villages à Djerba se sont formés autour de leurs différentes activités, soit pêche, soit poterie,soit agriculture etc..

A l’origine de chaque localité ou « houma » : un menzel et son « houch » (la maison d’habitation) autour duquel on construit une « tabia » (remblais de terre ou de sable) dont la hauteur doit pouvoir empêcher un étranger montant un dromadaire d’avoir une vue sur l’intérieur du houch.

Le menzel s’agrandit au fil des années et de l’agrandissement de la famille, une mosquée s’y construit ainsi qu’une maison spécialement conçue pour les visiteurs. Ainsi ce sont multipliés menzels et mosquées, il y a 365 mosquées sur l’île !.

 

Pour notre dernière après midi nous allons profiter d’un bain de mer à la plage très réputée de Sidi Jmour.

C’est une plage rocheuse située côté Ouest de l’île ; une mosquée étincelante de blancheur, toute en coupoles et en arches, est construite autour du mausolée de Sidi Jmour et surplombe le rivage.

Les roches sont déchiquetées et le sable est composé de débris de coquillages de toutes sortes, parsemé de boules de posidonie. Mais le  plaisir et le ravissement de cette après midi et dont nous garderons encore longtemps le souvenir, c’est le coucher de soleil, bien sûr !

Horizon rougeoyant, reflets sur la surface de l’eau, ombres grandissantes sur les rochers, dernier déclin du soleil, dernières photos..

La sérénité s’installe autour de nous dans l’apaisement du crépuscule Djerbien.

 

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djerba discovery : fin du séjour !

Mardi matin, lever aux aurores pour prendre le bac de retour.

La route passe le long des oliviers millénaires, des houchs traditionnels aux couleurs de sable, des palmiers élancés qui pointent leurs têtes chevelues vers le ciel, touffes arrondies d’herbes sèches sur l’étendue plate des terres, et la plage de Sidi Jmour qui nous interpelle.. une dernière baignade ?…

Notre escapade se termine en fait à Mareth où nous visitons le musée militaire où nous sommes très bien reçus et renseignés sur cette fameuse bataille qui s’y est déroulée en 1943.