Randonnée découverte de Djebel Sidi Abderrahmen

« Va te purifier dans l’air supérieur », c’était l’appel, on a suivit ses pas. Voilà l’histoire pour arriver au sommet de cette crête.

Beaucoup pensait que ce voyage dans le temps allait être facile comparé à nos sorties de Djebel Sarj,  Bargou. Mais c’était loin de toute attente. Au dessus des étangs et des callées, une montagne, des rochers, des nuages et une mer de loin. On a laissé derrière nous les ennuis et les vastes chagrins de la vie quotidienne pour s’élancer vers les champs lumineux et sereins.

Le long de la montée, on avait la possibilité de comprendre sans effort le langage des champs et des fleurs.

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On était onze aventuriers curieux et prêt à la découverte de cette montagne qu’on disait assez périlleuse. Nous sommes partis de Tunis vers 06h.30, arrivés à Menzel Bouzelfa pour un dernier ravitaillement dans un petit coin pour se donner de la force afin de faire face à ce qui nous attend après.

Suivant la route du Jbal, on est parti vers le village Fartouna, passant par la forêt de Dar Chichou et par des paysages à couper le souffle.

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A 9h nous sommes arrivés au village Sidi Bouali situé au dessous du jbel, on a laissé nos voiture près d’une maison où ses habitants sont sortis le plus naturellement pour nous saluer et nous encourager afin de laisser nos voitures « Ici rien ne se passe, tout le monde se connait, on n’a jamais eu de problèmes »,  nous disaient les villageois. Un autre s’est proposé de nous guider ou du moins nous accompagner dans notre trajet de découverte.

Le temps était au RDV, pas de soleil,  des nuages, de la pluie et du vent : un temps idéal pour randonner. On a mis nos impers, on était prêt et hop le coup d’envoi, nous voilà à l’assaut du jebel.

Le vent soufflait très fort à un point qu’on sentait qu’on allait s’envoler mais heureusement après 10 minutes de marche, on l’a contournée et on a commencé l’ascension dans le froid et la bonne humeur.

A une heure de marche, le paysage était hors du commun mais l’ascension devient de plus en plus difficile et là les plus téméraires sont partis en avant afin de trouver le meilleur chemin.

Après une petite pause dans une petite vallée avec une vue imprenable sur le village de Sidi Bouali, le village de Fartouna, le barrage de Lobna, on a reprit le chemin en nous disant que le plus difficile est passé et là un rocher nous attend, on ne pouvait pas passer sans l’escalader.

Petite de taille que je suis, l’escalade semblait un peu difficile mais c’est toujours devant les obstacles qu’une vraie équipe prend naissance et chacun aide à sa façon même les plus peureux deviennent audacieux et courageux. Grâce à cet esprit d’entraide, on a pu passer ce dernier obstacle et continuer vers Sidi Saad.

Pour la pause déjeuner, on décide de nous installer en dessous de Sidi Saad aux creux des rochers pour nous abriter du vent et déjeuner avec une vue panoramique incroyable, on voyait Menzel Temim, Kelibia, la mer. Que demander de plus : le bonheur absolu.

 

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Après une heure de repos, il est temps de visiter le fameux Sidi Abderrahmen. On contourne ainsi, Sidi Saad et nous voilà dans une partie sableuse, c’est drôle comme image, au sommet de la montagne des rochers, un marabout et un sable comme si venu directement de la plage.

On a poursuivit notre chemin dans une petite forêt et au final nous sommes arrivés à Sidi Abderrahmen niché au creux d’une falaise et quand on rentre dans le sanctuaire, on remarque cette petite grotte où l’eau coule à flot et pour un instant, on aimerait bien s’y installer et oublier le monde entier avec ses problèmes et ses délires. On se sentait soudainement en paix avec soi, ressourcé pour un retour à la vie normal.

Après cette visite divine, nous voilà partis sur un nouveau sentier pour retourner au village. La descente ne fût pas assez exceptionnelle que la montée mais tout le monde était euphorique après cette visite et essayait d’en profiter au maximum des paysages qu’il voyait.

Au retour au village, un dernier regard à cette montagne majestueuse et une promesse de revenir. Un dernier au revoir au villageois et nous voilà en route vers la capitale pour affronter une nouvelle semaine et attendre une nouvelle randonnée et une nouvelle aventure…

 

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